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FIFA WORLD CUP 2018
La Coupe du monde de football de 2018 est la 21e édition de la Coupe du monde de football, compétition organisée par la FIFA et qui réunit les meilleures sélections nationales. Elle se déroulera en Russie du 14 juin au 15 juillet 2018. Le coup d'envoi du match d'ouverture et de la finale sera donné à 18 h (heure de Moscou) ou 17 h (heure de Paris).
Le tirage au sort des qualifications a eu lieu le 25 juillet 2015 à Saint-Pétersbourg. Le tirage au sort du tournoi aura lieu le 1er décembre 2017 au Kremlin à Moscou. Outre la Russie, qualifiée d'office en tant que pays organisateur, le Brésil est la première équipe qualifiée sur le terrain en s'assurant dès le 28 mars 2017 de figurer parmi les quatre premiers de la zone Amérique du Sud. Le Brésil reste ainsi la seule équipe à n'avoir jamais manqué une édition de la Coupe du monde (21e participation).
La phase qualificative a vu un renouvellement important des participants par rapport aux dernières éditions. Si le Brésil, l'Allemagne (17 participations consécutives), l'Argentine (12 participations consécutives), l'Espagne (11 participations consécutives) et la Corée du Sud (9 participations consécutives) ont à nouveau validé leur qualification pour cette édition russe, de nombreux absents des précédentes compétitions effectuent leur retour. C'est notamment le cas du Pérou, dont la dernière participation remontait à 1982, et dont la qualification met fin à une série de huit éditions manquées, mais aussi de l'Arabie saoudite, de la Pologne, de la Tunisie et de la Suède, toutes absentes depuis 2006, et également de la Serbie et du Danemark, absents en 2014. La France, l'Angleterre, le Mexique, le Japon et le Portugal régulièrement présents en phase finale ces vingt dernières années, se sont également qualifiés. Alors que l'Afrique avait envoyé les cinq mêmes participants en 2010 et 2014, l'édition 2018 voit le retour du Sénégal (dernière participation en 2002), du Maroc (dernière participation en 1998) et de l'Égypte (dernière participation en 1990). L’Islande et le Panama, qui étaient passés près de la qualification quatre ans plus tôt, participent à leur première Coupe du monde.
En revanche, les éliminatoires ont été marqués par les nombreuses difficultés rencontrées par les champions continentaux. Le Chili, double tenant du titre de la Copa América (2015 et 2016), les États-Unis, champions d'Amérique du Nord, le Cameroun, champion d'Afrique, et la Nouvelle-Zélande, championne d'Océanie, ont tous échoué à se qualifier. L'Australie, championne d'Asie, n'a terminé que troisième de son groupe et ne s’est qualifiée qu'en avant-dernière position après deux barrages difficilement remportés. La Coupe du monde se disputera en l'absence de plusieurs habitués comme le Paraguay pour la deuxième fois consécutive, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Honduras, l'Algérie et la Grèce, mais aussi deux autres grandes nations européennes du football : les Pays-Bas, finalistes en 2010 et troisièmes en 2014, et l'Italie, l'un des pays les plus titrés avec quatre trophées (1934, 1938, 1982 et 2006), et qui n'avait manqué aucune édition du Mondial depuis 1958.
Le principe de rotation continentale institué par Sepp Blatter aurait dû amener à une organisation en Amérique du Nord, ainsi qu'il l'explique le 28 février 2007 à Londres lors d'une rencontre avec des officiels anglais :
« Si le comité exécutif de la FIFA décide plus tard que la politique de rotation est maintenue, selon la stricte procédure, elle devra être en Amérique du Nord en 2018 et ainsi trois pays peuvent l'organiser — les États-Unis, le Mexique et le Canada. »
La FIFA a cependant annoncé la fin du principe.
Début 2008, l'Angleterre et l'association Belgique–Pays-Bas sont les seuls pays officiellement candidats pour l'édition 2018. Une candidature Espagne-Portugal, s'ajoute en janvier 2009. Le 3 février 2009, l'Égypte, les États-Unis et la Corée du Sud entrent en course pour obtenir l'organisation de la Coupe du monde 2018. Le 14 juin 2009, ils sont rejoints par l'Australie, qui se porte candidate à l'organisation d'une Coupe du monde en 2018 ou 2022.
Sepp Blatter a eu plusieurs positions sur les candidatures conjointes.
Le 28 avril 2008, il déclare qu'il souhaite que l'Espagne se porte candidate à l’organisation de la Coupe du monde 2018, peut-être conjointement avec le Portugal. Selon la presse espagnole, le président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF), Angel Maria Villar, n'écarte pas l'idée d'une candidature. Le 23 décembre 2008, Villar annonce officiellement la candidature de l'Espagne conjointement avec le Portugal comme organisateurs de l'événement en 2018.
Le 19 janvier 2009, Gilberto Madail et Ángel María Villar, représentants des fédérations portugaise et espagnole de football, signent un protocole d'accord visant à définir les grandes lignes du dossier de candidature pour l'organisation de la Coupe du monde 2018.
Le 30 janvier 2009, Joseph Blatter déclarait que les candidatures conjointes ne seraient plus souhaitées pour l'organisation de la Coupe du monde.
Le 4 décembre 2009, l'Espagne et le Portugal se portent officiellement candidats auprès de la FIFA à titre conjoint.
Le 7 juin 2010, Blatter donne également des précisions quant aux candidatures conjointes, nuançant ses propos tenus un an et demi plus tôt :
« La Coupe du monde en Corée du Sud et au Japon était scindée en deux centres de presse et deux comités d’organisation. C'est pour cette raison que nous avions déclaré que cela ne serait plus jamais le cas. La Belgique et les Pays-Bas ne sont pas dans cette configuration puisque les deux pays possèdent un comité d’organisation unique. »
Les candidatures belgo-néerlandaise et hispano-portugaise conservaient donc leurs chances, jusqu’au vote inattendu du 2 décembre 2010 qui désigna finalement la Russie comme pays hôte de la compétition
La FIFA de Sepp Blatter a décidé de combiner la sélection du pays hôte de la Coupe du monde 2018 à celle pour la Coupe du monde 2022. Pas moins de onze déclarations de candidatures furent émises, dont deux conjointes. Le Mexique, touché par la crise économique, se retire rapidement de la course (annonce le 29 septembre 2009) tout comme l'Indonésie. Puis le Qatar, la Corée du Sud, le Japon, l'Australie et les États-Unis décident de ne rester candidats que pour la Coupe du monde 2022 devant la certitude que l'Europe accueillerait l'événement en 2018. Joseph Blatter avait finalement annoncé le 26 janvier 2010 ne vouloir que des candidatures européennes pour cette édition.
Il ne restait donc plus, pour 2018, que l'Angleterre, la Russie et deux candidatures conjointes, respectivement de l'Espagne et du Portugal et de la Belgique et des Pays-Bas.
Le 22 octobre 2010, la Russie se retire de la candidature à l'organisation de la Coupe du monde 2022 pour se concentrer sur celle de 2018, pour laquelle elle finit par être désignée.
Le logo officiel de la compétition est révélé le 28 octobre 2014 depuis la Station spatiale internationale par les trois cosmonautes russes : Elena Serova, Aleksandr Samokoutiaïev et Maxime Souraïev. Il est imaginé par Brandia Central (de), une agence de conseil en stratégie de marque basée au Portugal, dans le cadre d’un appel d’offres auquel ont pris part huit agences russes et internationales. Le design « se fonde sur les lignes universellement reconnaissables du trophée de la compétition, tandis que l’utilisation du rouge, du doré, du noir et du bleu dans sa palette de couleurs s’est inspirée des techniques ancestrales de l’art russe depuis les premières peintures d’icônes ».
Le 9 novembre 2017, Adidas dévoile le ballon de la compétition qui se nomme Telstar 18.
La Russie propose une liste provisoire de douze enceintes sportives en vue d'être utilisées durant la Coupe du monde. Les stades se situant en Russie européenne sont : Kaliningrad, Kazan, Moscou, Nijni Novgorod, Rostov-sur-le-Don, Saint-Pétersbourg, Samara, Saransk, Sotchi et Volgograd. La seule ville de Russie asiatique participante est celle de Iekaterinbourg. Deux stades sont prévus à Moscou, les autres villes présentant chacune un stade.
Les stades choisis sont répartis en 4 pôles géographiques lors de la phase de poules afin de limiter les déplacements des équipes :
- Région Nord-ouest : Kaliningrad, Saint-Pétersbourg ;
- Région Centre : Moscou, Nijni Novogorod ;
- Région Est : Saransk, Kazan, Samara, Iekaterinbourg ;
- Région Sud : Volgograd, Rostov-sur-le-Don, Sotchi.
Le 14 décembre 2012, le comité exécutif de la FIFA décide de faire jouer le match d’ouverture, une demi-finale et la finale au Stade Loujniki de Moscou et l'autre demi-finale au Stade du FK Zenit à Saint-Pétersbourg
Selon la loi du 4 juillet 2016 promulguée par Vladimir Poutine, la carte d'identité de spectateur — ou « passeport du supporter », ou encore ID-fan, sera valide dix jours avant le début du tournoi et expirera dix jours après le dernier match de la compétition. Les supporters étrangers devront également présenter une pièce d'identité approuvée par la Russie et le billet pour l'événement sportif auquel ils vont assister.
Cette loi dispose que les membres des délégations officielles, les sportifs, les personnes incluses dans les listes de FIFA, les supporters munis du laissez-passer et les volontaires pourront utiliser les moyens de transport urbains et suburbains, y compris les trains de banlieues et le métro en fonction de l'itinéraire des compétitions sportives.
Comme lors de l'ensemble des Coupes du Monde précédentes, au moins un pays fêtera sa première participation; il s'agit en 2018 du Panama et de l'Islande.
Les grands absents de cette coupe du monde sont les Pays-Bas, demi-finalistes de l'édition précédente et 3es de leur groupe derrière la France et la Suède, le Chili, vainqueur de la Copa América 2015 et 2016 et 6e de la zone Amérique du Sud, les États-Unis, vainqueurs de la Gold Cup 2017 et 5es de la finale tour de la zone Amérique du Nord, et l'Italie, vainqueur de l'édition 2006 et éliminée en barrages par la Suède. L'Italie est d'ailleurs la seule nation déjà championne du monde à ne pas se qualifier à ce mondial.
Le tirage au sort de la phase finale de la coupe du monde 2018 aura lieu le 1er décembre 2017 à 18h (heure Moscou) au Kremlin à Moscou (16 heures en France). Le maître de cérémonie sera l'Anglais Gary Lineker.
La répartition des équipes qualifiées dans chacun des quatre chapeaux a été décidée le 14 septembre 2017 par la FIFA21. Pour le Mondial en Russie, sauf pour le pays organisateur, la fédération internationale constituera pour la première fois de son histoire ses quatre chapeaux en se basant uniquement sur le classement FIFA. Cependant les critères géographiques ne disparaissent pas pour le tirage ; c’est-à-dire qu'il ne pourra y avoir plus d’une sélection par confédération dans un même groupe à l’exception de l’UEFA autorisée à placer deux de ses équipes dans un même groupe car il y a plus d’équipes qualifiées (14) pour cette confédération que de groupes (8). Il y aura donc six groupes du premier tour avec deux nations UEFA. Le tirage au sort ne sera donc pas intégral puisqu’il faudra jongler avec ces critères géographiques.
Les sept nations qualifiées les mieux placées au classement FIFA d’octobre 2017 (publié le 16 octobre) et la Russie seront donc dans le premier chapeau. C’est le classement d’octobre qui est pris en compte et non celui de novembre, pourtant en vigueur lors du tirage, pour ne pas favoriser les équipes ayant dû passer par les barrages.
Les matches de la phase finale (à partir des huitièmes de finale avec un match pour la troisième place) sont à élimination directe. En cas de match nul à la fin du temps réglementaire, une prolongation de deux fois quinze minutes est jouée − une victoire après prolongation est indiquée par (a.p.) dans le tableau. Une pause de cinq minutes est d'abord observée entre le temps réglementaire et la prolongation. Aucune pause n'est prévue entre les deux périodes de la prolongation. Les règles dites du but en or ou du but en argent ne s'appliquent pas. Si les deux équipes sont toujours à égalité à la fin de la prolongation, une séance de tirs au but (t.a.b) détermine le vainqueur de la rencontre.
Les 32 équipes présentes disputent un total de 64 rencontres : 48 au premier tour et 16 dans la phase à élimination directe.
Le classement complet des 32 équipes ayant participé au tournoi prend en compte, en plus du stade de la compétition atteint, le nombre total de points obtenus, puis la différence de buts et enfin le nombre de buts inscrits. Le nombre de points est calculé de la même manière que pour le premier tour, à savoir en attribuant 3 points pour un match gagné, 1 point pour un match nul et 0 point pour une défaite
Le Ballon d'or Adidas est la récompense attribuée au meilleur joueur de la Coupe du monde 2018. Les deuxième et troisième joueurs reçoivent respectivement les Ballons d’Argent et de Bronze.
Le Soulier d'or est attribué au meilleur buteur de la compétition. Deux joueurs ou plus à égalité à la fin de la compétition sont départagés au nombre des passes décisives et s’ils sont toujours ex æquo, c’est le joueur ayant passé le moins de temps sur le terrain qui reçoit la récompense. Le nombre de matchs joués et de pénalties sont là uniquement à titre d’information. La colonne « pénalties » indique les pénalties transformés pendant le temps réglementaire ou durant les prolongations : les tirs au but ne sont pas des pénalties. Le trophée représente une chaussure de football de couleur dorée.
La FIFA en elle-même n’a pas donné d’équipe-type pour la compétition toutefois, deux équipes-types ont été publiées sur le site de la FIFA :
- Castrol, sponsor de la Coupe du monde, a dévoilé son équipe ;
- il était également possible de voter pour la Dream Team sur le site de la FIFA.
Castrol, sponsor officiel de la Coupe du monde, a déterminé une équipe de onze joueurs (appelée Castrol Index Top 11) avec le gardien, les quatre défenseurs, les quatre milieux de terrain et les deux attaquants les mieux classés dans un classement constitué à partir de statistiques de jeu (tacle, passe, appel…) recueillies tout au long de la Coupe du monde.
À l’issue d’un vote en ligne ouvert à tous, une équipe appelée Dream Team a été donnée quelques jours après la fin de la compétition.
Tout comme pour les Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi, le choix de la Russie comme pays organisateur de la Coupe du monde de football de 2018 a été critiqué et plusieurs demandes de changement de pays hôte ont été émises, en général par des politiciens de pays occidentaux, mais systématiquement refusées par la FIFA.
Alors qu'elle est saluée par de nombreuses fédérations nationales de football, la désignation de la Russie pour l'organisation de la Coupe du monde 2018 est suivie de plusieurs polémiques, et ce dès l'annonce du résultat du vote. En effet, le dossier russe est celui qui nécessite le plus d'investissements en termes d'infrastructures, ce qui laisse un doute sur le fait que le pays sera prêt en 2018. L'influence de Vladimir Poutine semble avoir été grande, lui qui était alors Premier ministre russe, a notamment soutenu publiquement la FIFA, dont certains membres ont été accusés de corruption dans le processus de désignation. Des enquêtes réalisées à ce sujet par plusieurs médias anglais comme la BBC ou le Sunday Times pourraient ainsi avoir joué en défaveur de la candidature anglaise. Celle-ci ne récolta que deux voix et fut éliminée dès le premier tour du scrutin.
Il est annoncé en 2015 que les Pays-Bas et la Belgique étudient l'opportunité de déposer une plainte commune contre la FIFA31. La KNVB se dit biaisée par le système, car elle avait procédé de manière transparente.
Après l'annonce de la désignation de la Russie en tant que pays hôte de la Coupe du monde 2018, Rafal Pankowski, secrétaire général de l'organisation FARE (« le football contre le racisme en Europe »), affiliée à l'UEFA, a accusé la Fédération russe de football de minimiser les chants racistes dans les stades. En octobre 2013, après avoir reçu des chants racistes lors d'un match de Ligue des champions entre le CSKA Moscou et Manchester City, le footballeur ivoirien Yaya Touré a déclaré que les joueurs noirs pourraient boycotter la Coupe du monde 2018 si la Russie n'aborde pas le problème du racisme dans les stades de football.
Le 13 juillet 2014, lorsque la Coupe du monde a été remise entre le Brésil et la Russie, le président russe Vladimir Poutine a déclaré : « Le président Blatter met beaucoup d'effort personnel dans les problèmes sociaux et nous espérons que les préparatifs pour la Coupe du monde en Russie contribueront également à des tâches telles que la lutte contre la drogue, le racisme et les autres défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui
Le stade de Iekaterinbourg ayant été jugé trop petit par la FIFA, son propriétaire a décidé d'installer des tribunes temporaires à l'extérieur du stade faisant peser de sérieux doutes sur les conditions de sécurité.
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